T
x
Planétarium de Montréal, 2008
Culturel
Concours d'architecture
Qu’est-ce qu’un planétarium?
Le questionnement essentiel sur l’ontologie du type appelle à la nécessité de repenser ses qualités intrinsèques : un lieu de mouvement, de découvertes, dans lequel tous les sens sont stimulés dans une immersion globale. Le planétarium est appréhendé ici tel un réseau de spatialités incorporant de multiples simultanéités afin de provoquer l’émotion.

Le programme, ses usages, ses déterminations et indéterminations, ses relations spatiales, deviennent une matrice essentielle au projet. Ainsi, les espaces publics définissent un important vide et organisent l’extension verticale de l’espace depuis le Hall d’accueil des groupes, au niveau 100, jusqu’à la Salle des pas perdus, au niveau 300 du Planétarium. Cette progression oblique inverse le rapport à la lumière naturelle : le Hall d’accueil des groupes, en sous-sol, bénéficie d’une généreuse lumière naturelle provenant de la cour encaissée, une gradation subtile évolue vers la pénombre au niveau 300, dans un espace contenu; le « triangle suspendu ».

Un ruban continu, souple et extensible dans son expression, enrobe les trois faces du volume principal et épouse subtilement les deux sphères du projet. Son rôle consiste à protéger l’intérieur de la lumière du jour et à diffuser un « ciel étoilé » le soir venu. La structure est partie prenante de l’architecture. Les principaux éléments porteurs, trois cylindres verticaux continus, traversent les planchers et apportent de la lumière naturelle tout en logeant les noyaux de circulations verticaux. Ils sont disposés stratégiquement afin d’animer l’espace intérieur et de faciliter le mouvement naturel de l’air intérieur et de la récupération de chaleur. Les deux éléments précieux, les « sphères », l’une lisse et dure et l’autre texturée et lumineuse, sont disposées de façon à soutenir le paysage intérieur et à révéler subtilement, vers l’extérieur, le caractère du lieu.
7935 m2
$30 Millions
Ville de Montréal